
Lilly demande à la FDA de révoquer l’autorisation d’utilisation d’urgence du bamlanivimab en monothérapie aux États-Unis, et ce que cela signifie pour le Canada
Lilly Canada | le 23 avril 2021
Tags | Politique
Le 16 avril, Eli Lilly and Company a publié un communiqué annonçant qu’elle avait demandé à la FDA de révoquer son autorisation d’utilisation d’urgence du bamlanivimab en monothérapie comme traitement de la COVID-19. Cette mesure est prise dans le but d’accélérer la transition du bamlanivimab en monothérapie vers l’association bamlanivimab/étésévimab pour le traitement de la COVID-19 aux États-Unis. Cette demande n’est pas liée à une nouvelle préoccupation en matière d’innocuité.
Il est important de noter que cette annonce ne vise que les États-Unis, en raison de la combinaison particulière de variants préoccupants présents dans ce pays.
Au Canada, la situation est très différente. Selon la mise à jour quotidienne sur l’épidémiologie de la COVID-19 publiée par le gouvernement du Canada, plus de 95 % des cas recensés au Canada impliquant des variants sont causés par le variant britannique (variant B.1.1.7), lequel est neutralisé efficacement par le bamlanivimab en monothérapie.
Pour le moment, Lilly ne demande nulle part ailleurs le retrait de l’autorisation d’utilisation du bamlanivimab en monothérapie. L’emploi du bamlanivimab en monothérapie est autorisé au Canada pour traiter les patients à risque élevé atteints d’une forme légère ou modérée de la COVID-19. À l’heure actuelle, l’utilisation de l’association bamlanivimab/étésévimab n’est pas autorisée au Canada, mais nous avons transmis nos données à Santé Canada et travaillons activement avec cet organisme pour faciliter un examen approfondi de cette association thérapeutique. Comme pour le bamlanivimab en monothérapie, cette association neutralise efficacement le variant britannique.
Lilly croit fermement que la vague actuelle de la pandémie est une raison de plus pour utiliser le bamlanivimab dont nous disposons au Canada. Étant donné que le variant britannique est toujours le variant dominant au Canada, un traitement empirique par des anticorps monoclonaux pourrait être bénéfique sur le plan clinique.
Alors que les autorités sanitaires travaillent avec une rapidité louable pour réduire le taux d’infection en vaccinant le plus grand nombre possible de personnes, elles rationnent également de plus en plus les fournitures – et les soins – puisque les unités de soins intensifs fonctionnent maintenant au maximum de leur capacité.
Ce qui manque dans l’approche du Canada pour gérer cette pandémie, c’est une stratégie visant à réduire le nombre de personnes qui passent de l’infection à l’hospitalisation et qui passent des soins primaires aux soins intensifs.
D’autres pays consentent des investissements importants et s’emploient activement à améliorer la disponibilité des traitements contre la COVID-19, et ils obtiennent de bons résultats.
Ici, au Canada, nous voulons aider. Nous avons publié un manuel sur l’utilisation efficace du bamlanivimab. Nous nous efforçons de recueillir, d’analyser et de résumer les données relatives à l’expérience internationale en matière d’utilisation efficace du médicament et de mettre cette information à la disposition des organismes de santé canadiens. Nous avons connu du succès dans d’autres pays avec l’utilisation de centres de perfusion, y compris des cliniques de perfusion mobiles, et même avec la conversion de cliniques de dialyse en centres de perfusion pour l’administration du médicament. Nous sommes entièrement disposés à travailler avec les autorités sanitaires pour trouver des solutions qui fonctionnent pour le Canada.
Nous comprenons que ces organismes de santé disposent d’une marge de manœuvre très limitée pour la mise sur pied de nouveaux projets. Depuis 14 mois, la pandémie surcharge ces organismes, et ils ont toute notre sympathie. Mais nous sympathisons également avec les gens qui, tous les jours, communiquent avec nous parce qu’ils cherchent à obtenir du bamlanivimab. Nous travaillons pour une société pharmaceutique parce que nous voulons aider les personnes qui tombent malades.
Des personnes comme John Tavel. Même s’il faisait preuve de prudence, John a contracté le virus et à son âge (80 ans), il risquait fort de voir son état se détériorer. Son état s’est effectivement détérioré, et il a fait deux séjours à l’hôpital. Sa fille Robyn, qui vit aux États-Unis, a déclaré : « J’avais pu constater l’utilisation fructueuse des traitements par anticorps, qui évitent aux patients d’être hospitalisés et réduisent le délai de rétablissement. » La famille a donc communiqué avec nous.
Robyn demandait : « Pourquoi le système de santé n’utilise-t-il pas ces traitements s’ils sont disponibles ici, au Canada? Si c’est une question de coût, mon père a dû être hospitalisé à deux reprises pour recevoir des soins de soutien ainsi que des traitements inefficaces. De toute évidence, cela coûte plus cher, et nous avons l’impression que nous n’utilisons pas tous les outils qui sont à notre disposition. »
L’industrie pharmaceutique est bien placée pour aider. Nous découvrons de nouveaux outils médicaux, nous les testons avec rigueur dans le cadre d’essais cliniques et nous recueillons à l’échelle internationale des données concernant leur utilisation fructueuse. Nous souhaitons ardemment collaborer avec les autorités sanitaires du Canada afin d’éviter aux gens de se retrouver à l’hôpital.