Rhonda Pacheco portrait

Un commentaire sur le règlement du CEPMB

Rhonda Pacheco  | 4 mars 2020

Tags |  Politique

Cette publication provient de la nouvelle présidente-directrice générale de Lilly Canada, Rhonda Pacheco. Il s’agit d’un extrait verbatim d’une déclaration que nous avons fournie à Reuters en réponse à une demande de renseignements. Un journaliste de Reuters s’informait au sujet de  ce rapport de Life Sciences Ontario , qui présente un sommaire des répercussions possibles du nouveau  règlement  et des nouvelles  lignes directrices  régissant les prix des médicaments brevetés au Canada du point de vue de notre industrie.

Ce nouveau règlement, qui baisse les prix courants des médicaments brevetés ici, rend plus difficile le lancement des nouveaux médicaments en temps opportun au Canada. Chez Lilly, nous avons mis en suspens une demande d’approbation pour vendre un nouveau médicament ici, alors que le règlement n’est même pas encore en vigueur. Nous nous demandons maintenant s’il est économiquement viable d’investir les ressources financières et humaines nécessaires pour offrir ce nouveau médicament au Canada.

De notre point de vue, c’est une tragédie. Les nouveaux médicaments sauvent des vies, prolongent la vie des gens et améliorent la qualité de vie des personnes aux prises avec de graves problèmes de santé. L’innovation pharmaceutique produit de nouveaux outils pour les soignants dans leur travail visant à ralentir ou à stopper la progression de la maladie. Chez Lilly, nous avons pour objectif de rendre la vie meilleure pour les gens par notre travail et nos produits.

Si nous déterminons qu’il demeure possible de lancer ce médicament, le nouveau règlement du CEPMB aura simplement retardé son accessibilité pour les Canadiens qui vivent avec une maladie et ont besoin d’options de traitement. Si, en fin de compte, il n’est pas possible d’aller de l’avant, le lancement de ce médicament aura été annulé par ces machinations bureaucratiques onéreuses, complexes et lourdes.

Pire encore, ce règlement cause cette cascade de problèmes additionnels sans parvenir à atteindre son objectif de s’attaquer aux problèmes d’abordabilité, problèmes dont nous sommes conscients, et que notre industrie travaille à résoudre. L’industrie pharmaceutique est déjà à la table et négocie des rabais permettant aux régimes d’assurance financés par les contribuables d’économiser plus de deux milliards de dollars par année. Nous avons également proposé des mesures de rechange pour assurer un équilibre entre l’abordabilité et l’accessibilité des nouveaux médicaments, mais le gouvernement semble les avoir ignorées.

Nous croyons qu’aucune personne ne devrait se passer d’un médicament dont elle a besoin à cause de son incapacité à le payer, mais ce règlement, qui retarde ou empêche la disponibilité des nouveaux médicaments, entraîne de nouveaux problèmes sans s’attaquer à l’enjeu qu’il est censé résoudre.